Le panais, un légume branché dans les soupes médiévales

Le panais, un légume branché dans les soupes médiévales

L’histoire de la soupe remonte à l’époque où l’homme a découvert le feu, mais c’est dans l’Antiquité qu’elle se démocratise vraiment et devient plus consistante, avec des lentilles par exemple. Au Moyen-âge, servit dans les « soupes populaires », ce plat faisait fureur. Le panais était devenu un des ingrédients principaux des recettes médiévales. Encore aujourd’hui la soupe est le plat préféré des belges qui est le troisième consommateur en Europe , derrière l’Allemagne avec 44 litres de soupe consommée chaque année.

Penchons-nous un peu plus sur l’histoire du panais, ses origines et ses bienfaits ! Nous vous proposons de rester jusqu’à la fin, car nous vous partagerons une recette à base de panais tout droit sortie du Moyen-âge.

L’histoire du panais à travers le monde

Le panais est originaire d’Europe Centrale, utilisé pour le plaisir gustatif et médicale, il est vite tombé dans l’oubli au fil des siècles, mais revient en force pour 2025. En effet, durant l’Antiquité, le panais était un aliment apprécié avec différentes vertus. Largement cultivé par les civilisations antiques, notamment les Grecs et les Romains, à cette époque, il était très confondu avec la carotte, car les variétés anciennes étaient aussi blanches ou jaunâtres. Les Grecs considéraient le panais comme une plante avec des vertus médicinales. Il était utilisé pour ses propriétés digestives et diurétiques.

Chez les Romains, il était un légume courant, souvent bouilli ou rôti, et parfois sucré avec du miel. Pline l’Ancien, dans son histoire naturelle, mentionne que l‘Empereur Tibère en raffolait tellement qu’il les faisaient importer d’Allemagne. On croyait aussi que le panais avait des vertus aphrodisiaques et qu’il pouvait améliorer la santé en général.

Au Moyen-Age, le panais est considéré comme un légume de base en Europe, notamment pour les paysans. Ce qui séduit le plus avec ce légume est sa résistance au froid et sa richesse en nutriments. Consommé sous forme de purée, en soupe ou en bouillie, il constitue une source essentielle de glucides avant l’introduction de la pomme de terre au XVème Siècle. A cette époque le panais est également cultivé pour ses vertus médicinales. Il soignera les troubles digestifs, les fièvres, et même certaines infections. Dans les monastères, des jardins médicinaux sont crées pour cultiver ce légume, il est apprécié par les moines car il est facile d’entretien et très nourrissant pour les communautés religieuses.

Jusqu’à la renaissance, ce légume à sa place et son importance, mais il tombe ensuite dans les oubliettes avec l’arrivé de la pomme de terre et la carotte orange qui est quant à elle plus sucrée et donc a plus de succès. Cependant, le panais revient en force cette année dans la cuisine moderne !

Les bienfaits du panais

Le panais est un légume racines aux nombreux bienfaits pour la santé. Dans une approche ayurvédique, il apporte des valeurs nutritionnelles et de qualité énergétique. Le panais contient des glucides complexes, des fibres et de la vitamine C qui a des valeurs antioxydants et booste le système immunitaire. Les vitamines du groupe B, notamment la vitamine B9 sont bonnes pour la régénération cellulaire et le fonctionnement du cerveau. Riche également en Minéraux et oligo-éléments, c’est-à-dire en potassium, magnésium, Manganèse et Fer, ce qui est excellent pour le coeur, les muscles, cela renforce les os mais aussi transporte l’oxygène dans le sang.

Vous l’aurez bien compris, le panais a de multiples bienfaits à lui seul ! Ses bienfaits internes sont notamment le soutien digestif, la détoxication naturelle, le renforcement de l’immunité et enfin, il équilibre très bien le système nerveux et est un anti-fatigue. Sur les bienfaits externes, le panais joue un rôle d’excellence à lui seul encore une fois. Il apporte de la vitamine C à la peau ce qui lui permet de la garder éclatante, il préserve l’hydratation et l’élasticité tout en préservant la production de collagène !

Recette médiévale de la soupe au panais:

Inspiration Moyen-Age européen

Ingrédients (pour 4 personnes) :

3 panais

• 1 oignon

• 2 gousses d’ail

• 500 ml de bouillon (volaille ou légume, selon la disponibilité à l’époque)

• 200 ml de lait d’amande (les laits végétaux étaient couramment utilisés en période de jeûne)

• 1 cuillère à soupe d’huile d’olive ou de beurre

• 1/2 cuillère à café de gingembre en poudre (épice précieuse au Moyen Âge)

• 1 pincée de noix de muscade (souvent utilisée dans la cuisine médiévale)

• Sel et poivre selon goût

• Quelques brins de persil frais ou de la sauge pour parfumer

Préparation :

1. Faire revenir : Dans une marmite, chauffer l’huile ou le beurre, puis faire revenir l’oignon et l’ail jusqu’à ce qu’ils deviennent translucides.
2. Ajouter les panais : Éplucher et couper les panais en morceaux, puis les ajouter à la marmite. Faire revenir quelques minutes.
3. Cuisson : Verser le bouillon, ajouter le gingembre et la muscade. Couvrir et laisser mijoter 20 à 30minutes jusqu’à ce que les panais soient tendres.
4. Mixer : Hors du feu, ajouter le lait d’amande et mixer la soupe jusqu’à obtenir une texture veloutée.
5. Finalisation : Ajuster l’assaisonnement avec du sel et du poivre, puis parsemer de persil ou de sauge fraîche.
6. Dégustation : Servir chaud avec du pain de seigle ou des croutons pour une expérience médiévale authentique.

Vous voilà désormais prêt pour cuisiner le panais !